Investir dans l’immobilier implique souvent la réalisation de travaux pour améliorer, rénover ou entretenir un bien. En France, certains de ces travaux peuvent être déductibles des impôts, permettant ainsi aux propriétaires d’alléger leur fiscalité. La déduction varie selon le type de travaux, le statut du propriétaire (bailleur ou occupant) et le régime fiscal applicable. Avec les évolutions législatives prévues en 2025, quels travaux peuvent encore bénéficier d’une déduction fiscale et comment en profiter pleinement ?
Les travaux déductibles pour les propriétaires bailleurs
Les propriétaires qui mettent un bien en location peuvent déduire certains travaux de leurs revenus fonciers, ce qui réduit leur base imposable.
Parmi les travaux déductibles, on retrouve :
- Les travaux d’entretien et de réparation : Ces dépenses permettent de maintenir le bien en bon état sans en modifier la structure. Il peut s’agir de la rénovation d’une toiture, du remplacement d’un système de chauffage ou de la réparation de canalisations.
- Les travaux d’amélioration : Contrairement aux réparations, ces interventions apportent un confort supplémentaire aux locataires sans transformer le bien. Par exemple, l’installation d’un système de chauffage plus performant, d’une meilleure isolation thermique ou encore la mise aux normes électriques sont éligibles.
- Les travaux liés à l’accessibilité : Les aménagements permettant de faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite (ascenseurs, rampes d’accès, salles de bain adaptées) sont également déductibles.
Ces travaux ne doivent pas être confondus avec les travaux de construction, d’agrandissement ou de reconstruction, qui ne sont pas déductibles des revenus fonciers.
Le déficit foncier : une opportunité pour réduire ses impôts
Si les charges et travaux déductibles excèdent les revenus locatifs, le propriétaire peut générer un déficit foncier. Ce déficit peut être imputé sur le revenu global à hauteur de 10 700 € par an, réduisant ainsi l’imposition du foyer fiscal. L’excédent du déficit foncier peut être reporté sur les revenus fonciers des 10 années suivantes, permettant une réduction d’impôt durable. Cette stratégie est particulièrement intéressante pour les propriétaires ayant réalisé d’importants travaux sur un bien mis en location. Pour plus d’informations, cliquez ici.
Les aides fiscales pour la rénovation énergétique
Avec la transition écologique, l’État encourage les travaux permettant d’améliorer la performance énergétique des logements. En 2025, plusieurs dispositifs existent encore pour inciter les propriétaires à entreprendre des rénovations :
- MaPrimeRénov’ : Cette aide s’adresse aussi bien aux propriétaires occupants qu’aux bailleurs et finance des travaux comme l’isolation, le remplacement de fenêtres ou l’installation d’une pompe à chaleur.
- Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) : Bien que progressivement remplacé par MaPrimeRénov’, certaines dépenses liées aux équipements écologiques peuvent encore être éligibles sous conditions.
- La TVA réduite à 5,5 % : Certains travaux d’amélioration énergétique bénéficient d’un taux de TVA réduit, réduisant ainsi le coût global des rénovations.
Quels travaux pour les résidences principales ?
Si un propriétaire occupe son logement, la déduction fiscale directe des travaux est plus limitée. Toutefois, certains aménagements ouvrent droit à des réductions d’impôt ou crédits d’impôt. Les travaux d’accessibilité, comme l’adaptation d’un logement pour une personne âgée ou handicapée, peuvent donner droit à un crédit d’impôt allant jusqu’à 25 % des dépenses engagées. En outre, la réalisation de travaux visant à réduire la consommation d’énergie peut être financée par des subventions ou des aides publiques, réduisant indirectement l’imposition du foyer.
Précautions à prendre avant d’engager des travaux
Pour que les dépenses soient bien prises en compte dans la déclaration fiscale, il est essentiel de conserver toutes les factures et justificatifs. L’administration fiscale peut exiger des preuves de la nature des travaux réalisés et de leur éligibilité à une déduction ou un crédit d’impôt. Il est également conseillé de se renseigner sur les évolutions législatives. Chaque année, les lois de finances modifient certains dispositifs, rendant nécessaire une veille attentive pour optimiser sa fiscalité. Enfin, en cas de doute, faire appel à un conseiller fiscal ou un expert-comptable permet d’éviter des erreurs et de maximiser les avantages fiscaux liés aux travaux.
Les travaux déductibles des impôts représentent une opportunité importante pour les propriétaires, qu’ils soient bailleurs ou occupants. En réalisant des rénovations stratégiques, il est possible de réduire son impôt, d’augmenter la valeur de son bien et d’améliorer son confort ou celui de ses locataires. En 2025, avec la montée en puissance des dispositifs liés à la rénovation énergétique et aux logements locatifs, bien choisir ses travaux peut être un levier efficace pour optimiser sa fiscalité.