Lors de l’achat d’un bien immobilier, les frais de notaire représentent un coût important à ne pas négliger. Cependant, leur montant varie considérablement selon que le bien soit ancien ou neuf. Comprendre cette différence et ses causes est essentiel pour bien préparer son budget. Cet article explique les caractéristiques des frais de notaire dans l’ancien et dans le neuf, et pourquoi ils ne sont pas les mêmes.
Que comprennent les frais de notaire ?
Les frais de notaire regroupent plusieurs éléments :
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Les droits d’enregistrement ou taxes, versés principalement à l’État et aux collectivités territoriales.
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Les honoraires du notaire, correspondant à sa rémunération.
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Les frais et débours, qui représentent les dépenses avancées par le notaire pour votre compte (frais d’état civil, cadastre, etc.).
Ces composants s’ajoutent au prix du bien et varient selon la nature de la transaction, notamment selon que le bien est ancien ou neuf.
Frais de notaire dans l’immobilier ancien : plus élevés

Pour un achat dans l’immobilier ancien, les frais de notaire sont généralement compris entre 7% et 8% du prix de vente. Cette part élevée s’explique principalement par des droits d’enregistrement plus importants.
La proportion est répartie à environ :
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80% pour les droits d’enregistrement,
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10% pour les honoraires,
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10% pour les frais et débours.
Les droits d’enregistrement incluent une taxe départementale et une taxe communale, qui sont plus élevées dans l’ancien que dans le neuf, ce qui explique la différence de coût.
De plus, dans l’ancien, le bien est souvent soumis à des démarches administratives spécifiques, ce qui peut aussi faire augmenter les frais annexes. Le montant important des frais de notaire dans l’ancien peut représenter plusieurs milliers d’euros supplémentaires à prévoir dans votre budget. Pour explorer ce sujet, cliquez ici.
Frais de notaire dans l’immobilier neuf : une charge allégée
Les frais de notaire dans l’immobilier neuf sont beaucoup plus faibles, généralement de l’ordre de 2% à 3% du prix d’achat. Cette baisse significative s’explique par des droits d’enregistrement très réduits.
Dans le neuf, la taxe de publicité foncière, qui fait partie des droits d’enregistrement, est notablement moins élevée (environ 0,715% du prix hors taxes du bien dans le neuf, contre près de 5,80% dans l’ancien).
Les honoraires du notaire et les frais annexes restent quant à eux quasi identiques entre ancien et neuf.
Par ailleurs, certains promoteurs proposent des formules « acte en main » où ils prennent en charge tout ou partie des frais de notaire, ce qui constitue un avantage supplémentaire à l’achat dans le neuf.
Comparaison chiffrée : exemple concret d’achat
Pour mieux saisir ces différences, voici un exemple comparatif pour un bien immobilier d’une valeur de 250 000 € :
| Type de bien | Frais d’enregistrement | Honoraires | Frais et débours | Total approximatif des frais | % des frais sur prix |
|---|---|---|---|---|---|
| Ancien | 14 516 € | 2 873 € | 1 360 € | 18 749 € | 7,5% |
| Neuf | 1 787 € | 2 873 € | 1 360 € | 6 020 € | 2,4% |
Ce tableau illustre un écart de plusieurs milliers d’euros à débourser selon que l’achat cible un logement ancien ou neuf. La différence provient essentiellement des taxes engendrées dans l’ancien.
Pourquoi cette différence est-elle justifiée ?
La logique derrière ces frais plus élevés dans l’ancien repose sur plusieurs facteurs :
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Les droits de mutation plus lourds dans l’ancien servent à financer les collectivités locales.
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Le neuf bénéficie d’un taux réduit en raison d’incitations publiques visant à encourager la construction et l’acquisition de logements neufs.
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L’ancien peut engendrer des coûts supplémentaires liés à la vérification de la situation juridique du bien, aux diagnostics obligatoires, et à la complexité liée à la revente.
Ainsi, les frais de notaire dans le neuf sont un levier pour rendre cet investissement plus attractif tout en garantissant le financement des services publics via l’ancien.
Peut-on réduire les frais de notaire ?
Même s’ils sont réglementés, les honoraires du notaire peuvent bénéficier d’une réduction, notamment en cas de transaction élevée (au-delà de 100 000 €), grâce à une autorisation de remise allant jusqu’à 20%.
Par ailleurs, en négociant certaines prestations annexes ou en choisissant un notaire de façon stratégique, des économies peuvent être envisagées.
Cependant, les droits d’enregistrement, qui constituent la majeure partie des frais dans l’ancien, restent non négociables.
Neuf ou ancien, anticiper les frais de notaire
Lors d’un projet immobilier, il est crucial d’intégrer au budget ces frais de notaire, qui peuvent fortement varier selon que le bien soit ancien ou neuf.
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Dans l’ancien, les frais plus élevés peuvent peser sur la capacité d’achat.
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Dans le neuf, les frais réduits représentent un avantage financier intéressant.
Connaître ces différences permet d’anticiper précisément le coût total de la transaction et d’éviter toute surprise.
Que ce soit pour un achat dans l’ancien ou dans le neuf, il est conseillé de demander une simulation personnalisée des frais de notaire afin de bien préparer son financement et optimiser son projet immobilier.